Que dit la loi sur l’information judiciaire ?

Date:

La société est régie par un ensemble de règles utiles et nécessaires au maintien  de l’ordre public dont la garantie du respect s’appuie sur la menace de sanction qui pèse sur les éventuels contrevenants.

En cas de troubles ou de risques de troubles causés par la transgression, dans certaines circonstances, d’une norme tenue pour essentielle, une sanction spécifique – la peine – est prononcée au nom de la société. Mais l’amont de toute répression de  l’auteur d’un comportement réellement ou potentiellement perturbateur pour l’ordre public prend appuie sur la Constitution,  laquelle consacre un certain nombre de droits qui s’imposent aux autorités des poursuites et impliquent que la protection de la société ne saurait méconnaître le respect des droits de l’homme.

Pour ne pas punir de façon arbitraire, l’instance pénale consacre une sorte d’avant-procès qui a lieu une fois qu’un comportement attentatoire à l’ordre public est révélé.

Suivant la commission d’une infraction, il advient l’ouverture de l’action publique, laquelle en cas de crime ou de délit pénal, permet au procureur de la République de mettre en branle une information judiciaire qu’il confie à un juge d’instruction. Le bienfondé étant d’établir les éléments constitutifs d’une infraction pénale et de déterminer si les charges imputables aux personnes poursuivies sont suffisantes pour qu’une juridiction de jugement soit saisie.

Que dit la loi ?

En droit français l’article premier du Code de Procédure Pénale dispose : « L’action publique pour l’application des peines est mise en mouvement et exercée par les magistrats ou par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi. Cette action peut aussi être mise en mouvement par la partie lésée (…) ».

En droit gabonais c’est l’article 2 du Code de Procédure Pénale qui définit l’action publique en ceci  qu’ « elle à pour objet la répression de l’atteinte portée à l’ordre public (…) Cette action peut aussi être mise en mouvement par toute personne physique ou morale lésée (…) »

Il en ressort des ces deux dispositions que l’ouverture d’une instruction ou d’une information judiciaire se fait soit par le procureur de la république en ce qu’il est le dépositaire de l’opportunité des poursuites, c’est la procédure inquisitoire soit par une victime grâce à une plainte avec constitution de partie civile, procédure dite accusatoire.

 


En savoir plus sur Que Dit La Loi

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Harold Leckat
Harold Leckathttps://queditlaloi.com/
Juriste, fondateur de Que Dit La Loi

5 Commentaires

  1. Bonjour, équipe de ,

    J’apprécie grandement votre site, qui se démarque par une ligne éditoriale inspirante et bien structurée.

    La façon dont vous traitez https://queditlaloi.com/le-licenciement-dharold-leckat-du-cabinet-jules-obiang-est-il-fonde-sur-ses-opinions/ est inspirante et ajoute beaucoup de valeur.

    Est-ce qu’une analyse de marché en article invité pourrait être envisagée ?

    En cas d’acceptation, pourriez-vous me communiquer les modalités pour cet article invité ?

    En espérant avoir un retour, et encore félicitations pour votre travail !

    Avec tout mon respect,

Répondre à Le déclenchement de l’action en justice – Que Dit La LoiAnnuler la réponse.

Share post:

Subscribe

Plus de lecture
Related

La ratification des conventions de l’OIT par le Gabon au regard de la pratique des Etats africains : essai d’une radioscopie

Les conventions de l’Organisation internationale du travail sont régulièrement invoquées dans les débats relatifs au droit du travail gabonais. Mais quelle est leur place réelle dans l’ordre juridique national ? Relèvent-elles d’une véritable source d’inspiration normative ou d’un simple réflexe discursif, détaché des pratiques effectives de ratification et d’intégration du droit international du travail ? À travers une lecture comparative des ratifications des conventions OIT en Afrique et au Gabon, Augustin Emane, Maître de conférences HDR à l’UFR Droit de Nantes et avocat, et Arcadius Allogo, juriste, doctorant en droit à l’Université de Nantes et président du cabinet AFR Conseil, interrogent les logiques, les contrastes et les limites qui entourent l’adoption des normes internationales du travail.

Taxe d’habitation : la logique d’une taxe encore mal comprise

Depuis plusieurs semaines, la question de la taxe forfaitaire...

La loi du 25 Novembre 1975 portant Code de sécurité sociale, une symphonie inachevée.

À l’occasion du cinquantenaire de la loi du 25 novembre 1975 portant Code de sécurité sociale, Augustin Emane, Maître de conférences HDR à la Faculté de droit de Nantes et avocat, et Serge-Maurice Pambou, docteur en macroéconomie appliquée, enseignant-chercheur et ancien conseiller technique à la CNAMGS, proposent une analyse critique et documentée du régime de sécurité sociale gabonais. À travers un regard rétrospectif mêlant approche juridique, économique et institutionnelle, les auteurs interrogent les choix opérés depuis 1975, les difficultés structurelles rencontrées par la CNSS, ainsi que la portée réelle des réformes engagées depuis 2023, au regard des défis sociaux d’un pays à revenu intermédiaire.

La profession de conseil juridique au Gabon : un cadre nécessaire, des incohérences persistantes

Longtemps restée en marge des débats publics, la profession de conseil juridique s’est récemment retrouvée au centre de l’attention au Gabon. Derrière la controverse médiatique, une question de fond demeure : comment cette profession est-elle juridiquement encadrée et quelles en sont les limites ? Cet article propose une lecture critique du cadre légal gabonais, à la lumière des ambiguïtés qu’il révèle et des enseignements tirés de certaines législations africaines comparées.

En savoir plus sur Que Dit La Loi

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture