La résiliation du bail commercial en droit de l’Ohada

11 ans

Le bail commercial en droit gabonais est régi par les dispositions des articles 101 et suivants de l’Acte Uniforme Portant Droit Commercial Général qui sont d’ordre public. Le commerçant qui n’est pas toujours propriétaire des locaux dans lesquels il exploite son fonds de commerce se fait souvent consentir un bail commercial pour une durée déterminée ou indéterminée. Sur la procédure La procédure est le mécanisme juridique par lequel une convention légalement formée doit être résiliée. En droit OHADA, la procédure de résiliation s’articule en deux étapes, l’une extrajudiciaire et l’autre judiciaire. La procédure extrajudiciaire est indispensable, qu’il s’agisse d’un bail à durée déterminée ou indéterminée. Si le bailleur considère que son locataire n’a pas exécuté les obligations mises à sa charge par le contrat, il pourra demander au juge la résiliation du bail et l’expulsion du preneur. Qu’en est-il des étapes de la procédure extrajudiciaire ? La mise en demeure    L’article 133 alinéa 2 de l’Acte Uniforme Portant Droit Commercial Général du 15 décembre 2010 qui dispose qu’elle: « (…) est faite par acte d’huissier ou notifiée par tout moyen permettant d’établir sa réception effective par le destinataire ». En application de ce texte, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan dans sa décision n°9859 énonce clairement que «  la procédure de résiliation commence par une mis en demeure (…) ». Cela signifie qu’avant toute saisine du juge une mise en demeure est obligatoire. Signification de la mise en demeure La signification ou la notification de la mise en demeure au preneur implique des mentions obligatoires à peine de nullité. L’article 133 alinéa 3 dispose : « (…) la mise en demeure doit indiquer la ou les clauses et conditions du bail non respectées (…) ». Il faut donc des motifs qui soient jugés légitimes et liés soit à la chose louée, soit à la personne du […]

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