Que dit la loi sur les conditions de validité d’une candidature à la présidentielle ? L’abus de langage du constituant

9 ans

« Il n’y a rien de moins connu que ce que tout le monde devrait savoir, la loi ». Des décennies plus tard, cette observation du romancier Honoré de Balzac est toujours d’actualité et se trouve être transposable, même au delà des Pyrénées.   La loi fondamentale est une dague immuable du constituant qui, dans son habit d’autorité, à la fois supérieur et analogue face à ceux à qui la constitution est adressée, proscrit et fait promulguer le cadre d’articulation des institutions.    La Constitution gabonaise bien que consacrant l’Etat de droit, est toutefois, entachée par cette inexplicable tendance des hommes politiques à la tordre, la vicier ou encore à galvauder le sens et la portée de son contenu.  Cette loi fondamentale,se revème être par ses vertus et son érudition, le Talon d’Achille de la Politique politicienne gabonaise en ce qu’elle traque sans concession les multiples penchants d’une politique arbitraire et ségrégationniste. Une politique si étroitement liée à son idéologie gérontocratique qu’elle ait pu donner l’illusion d’une immuable fixité, d’une trompeuse stabilité.  Si la loi est majesté, elle doit présider dans toute instance républicaine, au travers de toutes les consciences collectives, et doit, pour paraphraser Platon «… être le maître du gouvernement et le gouvernement en être son esclave ». De cette façon, on fait de la loi,  la règle que les générations futures reçoivent en héritage. Règles,  qu’il leur appartiendra de préserver et de révérer non sans pouvoir les réviser si elles n’échappent pas au phénomène de la désuétude, conséquence directe de l’évolution des mœurs sociétales.  Cette inclinaison et ce désir irréversible de prendre le droit comme allié principal, doivent être la hantise de tout homme appelé à présider à la destinée d’un pays.  Rien n’est plus dangereux en matière constitutionnelle que de confondre le pouvoir avec le droit. Cette juridicisation, c’est-à-dire […]

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